Du 19 novembre au matin au 26 novembre, les postiers de Vierzon ont fait grève pour s'opposer à la suppression de cinq postes, soit trois tournées, un poste colis et un poste cabine supprimés.

La grève a été suivie par les deux tiers des facteurs et soutenue par les syndicats CGT, SUD et FO. Des usagers se sont spontanément mobilisés pour signer une pétition et envoyer des courriers en faveur d'un facteur dont la tournée est modifiée. Un groupe de facteurs s'est installé chaque jour devant la poste. Des visites de marchés ont été organisées à la rencontre des habitants. La pétition proposée, largement signée, a permis de nombreuses rencontres. Dans une ville très touchée par les licenciements et les fermetures d'entreprises, les discussions ont permis de dénoncer les trop fameux « objectifs commerciaux » et la notion de rentabilité au nom desquels non seulement les services publics sont sacrifiés, mais des régions sont ravagées.

Les postiers disent avec raison « non aux suppressions de postes, oui à l'amélioration des conditions de travail, et du service public ». Finalement, quelques améliorations dans le service ont été obtenues, comme l'arrêt momentané de la sécabilité (la surcharge de travail imposée) et un facteur roulant pour aider aux remplacements. Même s'ils n'ont pas obtenu le retrait des mesures de la direction, les postiers peuvent être fiers de leur lutte.