Hôpital Psychiatrique G. Daumezon, Fleury-les-Aubrais : Grève contre les suppressions de postes et de repos04/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2366.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Psychiatrique G. Daumezon, Fleury-les-Aubrais : Grève contre les suppressions de postes et de repos

Depuis le jeudi 28 novembre, le personnel de l'hôpital psychiatrique de Fleury-les-Aubrais est en grève à l'appel des syndicats CGT et SUD. Les travailleurs bloquent l'entrée et demandent au personnel réquisitionné de stationner à l'extérieur. Cela se voit, car des voitures sont garées à l'extérieur sur des centaines de mètres. Ils ont installé une tente près du rond-point et reçoivent le soutien de nombreux automobilistes et routiers.

Les travailleurs de l'hôpital protestent contre la politique d'austérité, décidée par le gouvernement, que veut leur imposer leur directeur. Ainsi, leur direction ferme et regroupe des centres médico-psychologiques, comme par hasard dans des quartiers et villes populaires où la misère matérielle et morale s'étend, et impose aux patients de longs déplacements. Pour tenir le blocage des budgets pour 2013 mais aussi pour 2014, la direction supprime vingt postes par an et veut imposer au personnel la démolition des 35 heures, en augmentant la durée journalière du travail et en leur volant huit à dix jours par an ! Des unités de malades difficiles sont créées : elles accueillent 28 patients en crise pour le même effectif soignant que les unités précédentes de 23 lits ! Rien d'étonnant donc si la violence et les agressions augmentent.

Depuis près d'un an, des grèves importantes ont eu lieu contre ce projet. Mais le directeur n'a rien trouvé de mieux que de déclarer à la presse qu'il s'agissait de grèves de confort ! Un confort que de vouloir 35 heures, là où de nombreux jeunes soignants ont des enfants en bas âge et veulent connaître leurs horaires et repos à l'avance ?

Les assemblées générales regroupent entre 50 et 80 personnes, et plus de 100 personnes viennent aux temps forts le matin. Lundi 2 décembre, la direction et l'Agence régionale de santé (ARS) ont commencé à reculer. Elles ont annoncé aux grévistes que le projet de démolition des 35 heures est gelé, dans l'attente d'une expertise, de même que les fermetures de centres de proximité. Les syndicats n'ont pas levé leur préavis de grève, car tout le monde veut le retrait définitif de ces attaques.

Pour l'intérêt des patients comme du personnel hospitalier, il faut souhaiter que cette grève fasse céder complètement la direction et le gouvernement qui est derrière.

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