Lundi 2 décembre, un quart des 1 600 magasins Lidl de France étaient fermés. Sur les 25 000 salariés employés en France par Lidl, 3 000 étaient en grève, principalement parmi les caissières. Mais des entrepôts aussi étaient bloqués par la grève.

« C'est le mouvement social le plus suivi depuis dix ans », indique le syndicat Unsa de l'entreprise. Les cadences sont l'une des cause de ce ras-le-bol. Les caissières sont tenues de passer 45 articles à la minute devant le mouchard de leur caisse. Ce rythme de travail entraîne des abandons de poste, des arrêts maladie presque pas remplacés et de nombreuses démissions. Et cela pour un salaire de 900 euros brut pour 28 heures hebdomadaires, dans le cas d'une caissière.

Au syndicat, qui réclamait 3 % d'augmentation des salaires et une baisse de cadence, la direction n'a répondu qu'en proposant un chèque de 100 euros de bons d'achat chez Lidl pour les fêtes de fin d'année !

Roi des magasins hard discount en Europe, Lidl est aussi le roi des exploiteurs. Connu en Allemagne pour avoir espionné illégalement ses salariés par l'intermédiaire de détectives et caméras, il l'est aussi pour « vendre peu cher aux dépens des salariés ». Il en fait tout autant en France.