Garde d'enfants : Injustice sociale dès la naissance04/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2366.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Garde d'enfants : Injustice sociale dès la naissance

Un rapport de la Cour des comptes montre qu'il existe de fortes disparités sociales quand il s'agit de la garde d'enfants en bas âge. Alors que près de 64 % des ménages les plus aisés font garder leurs enfants par une nounou, une assistante maternelle ou les mettent en crèche, ce taux descend à 8 % pour les plus modestes qui, faute de moyens financiers, sont contraints de les faire garder par la famille, parents ou grands-parents.

Le poids financier de la garde d'enfant n'est pas non plus le même selon le revenu des familles. Celles qui font appel à une personne bénéficient d'une déduction fiscale des deux tiers des sommes engagées mais... encore faut-il gagner suffisamment d'argent pour être assujetti à l'impôt sur le revenu ! Cela, ajouté aux différentes aides sociales fait que le poids financier de la garde d'enfants représente 10,6 % d'un revenu équivalant à deux fois le smic, alors qu'il n'est que de 3,8 % pour un revenu de six smic. Le coût de la garde d'enfants oblige donc beaucoup de femmes de milieu populaire à quitter leur travail, ou à prendre un temps partiel pour élever leurs enfants, lorsqu'elles n'ont pas autour d'elles de possibilités gratuites, famille ou amis. Elles subissent par conséquent une double pénalité, en voyant leurs ressources, déjà faibles, baisser encore plus.

À cela s'ajoute le manque de places en crèches, en outre inégalement réparties sur le territoire, où seul un enfant sur dix est accueilli. L'inégalité sociale commence au berceau.

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