Fil rouge04/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2366.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fil rouge

En vert et contre rien

Le congrès d'Europe écologie-les Verts s'est tenu samedi 30 novembre et dimanche 1er décembre. On y a beaucoup critiqué le gouvernement, fait des déclarations de fermeté, renouvelé les grands principes propres à ce courant politique et même lancé une nouvelle dirigeante.

Moyennant quoi, lundi matin, les deux ministres écologistes ont rejoint leurs bureaux, prêts à soutenir toutes les mesures antiouvrières du gouvernement et à remettre aux calendes grecques toute proposition verte qui écorcherait si peu que ce soit la propriété privée des moyens de production.

Sondage à réaction

« 61 % des Français sont partisans d'économies budgétaires, quitte à fermer certains services publics », a écrit avec délectation le quotidien Le Figaro, se fondant sur un sondage commandé par ses soins

Ne nous emballons pas. Il ne faudrait pas qu'à fermer écoles et hôpitaux, à licencier cantonniers et cheminots, on en vienne à s'en prendre aux pilotes de chasse et aux amiraux ! Sinon, à qui le marchand de canons Serge Dassault, propriétaire et par là directeur de conscience du Figaro, vendrait-il ses Rafale et autres engins de guerre ?

Doukipu-donktan ?

Bernard Marionnaud sera candidat « divers droite » à la mairie de Clamart sur une liste soutenue par Marine Le Pen. Rien de bien surprenant, l'ex-parfumeur ayant déjà tenté de se faire élire sous toutes les étiquettes de droite possibles. Il ne fait donc qu'échanger son reste de notoriété contre un espoir de votes.

Les actuels propriétaires chinois de la chaîne Marionnaud, en revanche, ont pris quelques distances. On risque maintenant de dire que, chez le parfumeur Marionnaud, ça ne sent pas la rose.

Berlusconi déchu

Le 27 novembre, le Sénat italien a voté la déchéance de Silvio Berlusconi de son mandat au sein de cette assemblée, en application des mesures contre la corruption parmi les parlementaires. En effet il a été condamné à titre définitif pour fraude fiscale dans la gestion de la société Mediaset qui coiffe son empire audiovisuel, sans parler d'autres procès et du recours à la prostitution de mineure dans l'affaire Ruby. Berlusconi n'en proteste pas moins, criant au « complot politique », qui serait orchestré par « des juges communistes » et parlant d'un « jour de deuil pour la démocratie ».

Eh oui, le peuple italien est ainsi privé d'un sénateur qui l'a gouverné pendant près de vingt ans et s'est bien enrichi à ses dépens. Il n'est pas sûr qu'il s'en plaigne. En revanche, personne parmi les juges italiens ne parle d'exproprier Berlusconi de la fortune acquise par ses « combinazioni ». Ils ne sont donc pas encore aussi communistes que Berlusconi veut bien le dire. Dommage.

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