Fagor-Brandt, Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) : Les travailleurs ne croient plus aux boniments04/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2366.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fagor-Brandt, Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) : Les travailleurs ne croient plus aux boniments

Vendredi 29 novembre, la direction de Fagor-Brandt a convoqué une nouvelle fois le personnel suite à l'annonce dans les médias et la presse du déblocage de 10 millions de l'État et de 5 millions par la banque Themis (Crédit agricole).

Les travailleurs, qui avaient entendu sur les ondes, de la part du ministre Montebourg et même des organisations syndicales, les cocoricos du style « Saint-Jean-de-la-Ruelle est sauvé », sont venus avec l'espoir d'un redémarrage rapide. Cela a été la douche froide.

La direction n'avait rien à annoncer, hormis que personne ne sait quand redémarrera la production ! Il ne serait d'ailleurs question que de remettre en route la fabrication des tables à induction. Pour le site d'Orléans – Saint-Jean-de-la-Ruelle, qui compte 560 travailleurs, cela signifie du travail au mieux pour une trentaine de personnes en deux équipes. Et, même pour ce secteur, c'est le flou le plus complet. En attendant, la direction a eu le culot de demander aux travailleurs de rester à côté de leur téléphone et d'être prêts à travailler les samedis ainsi qu'entre Noël et le nouvel an.

Pour compléter le cynisme, c'est toujours un stage de formation d'une moyenne de trois jours qui est au programme : 140 travailleurs y sont passés en novembre et 117 doivent s'y rendre en décembre, pour faire ou refaire du « process », « caces », maintenance, bureautique, Internet, langue, savoir, technique, etc.

Par ailleurs l'inventaire des machines, de l'outillage des installations et de tout ce qui se trouve dans l'entreprise est fait, y compris une étude des 532 postes. Des visites d'éventuels repreneurs des sites sont organisées dans la confidentialité totale. Il y en aurait eu quatre jusqu'à présent.

Cette attitude de la direction et des représentants du gouvernement, Montebourg en tête, donne raison aux travailleurs qui disent : « Il ne faut plus les croire et il faut se préparer à se défendre ».

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