Il y a plusieurs mois, l'Agence régionale de santé (ARS) avait mis en cause les conditions de sécurité de la maternité. Depuis, des frais avaient été engagés dans l'achat de matériel et l'embauche de personnel pour la rendre conforme aux exigences, ce qui avait été validé par la Haute autorité de santé. Mais l'ARS n'a pas tenu compte des efforts faits et a maintenu sa décision, suspendant l'activité de la maternité.

De nombreux habitants de Dourdan et des communes environnantes avaient rejoint le personnel hospitalier dans la protestation. La fermeture de la maternité contraint les futures mères à se déplacer vers d'autres maternités plus lointaines, Étampes, Rambouillet ou Arpajon. Mais, au-delà, c'est tout l'hôpital qui est dans la ligne de mire de l'ARS. Celle-ci, appliquant une politique d'économies, cherche à fermer les hôpitaux de proximité sous prétexte qu'ils ne pratiquent pas assez d'actes médicaux pour être rentables. Comme si la santé devait être une source de profits.

En outre, Dourdan a déjà perdu ces dernières années des antennes locales d'EDF-GDF, de France Télécom, de la DDE, et a vu la disparition du tribunal d'instance. Les habitants ne veulent pas perdre un autre service public utile à tous. Un collectif de soutien à la maternité a été mis en place, et la protestation va se poursuivre.