DDT, Grenoble : Le personnel se fait entendre04/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2366.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

DDT, Grenoble : Le personnel se fait entendre

Lundi 25 novembre, la ministre du Logement Cécile Duflot était en visite en Isère, à Crolles, accueillie par François Brottes, député PS, président de la commission des affaires économiques et champion de la retape pour des aides au trust STMicroelectronics.

La ministre, évitant soigneusement de venir dans les services de la Direction départementale du territoire (DDT) à Grenoble, qui dépendent de son ministère, y dépêcha deux hauts fonctionnaires : son directeur de cabinet et le directeur général de l'habitat et de l'urbanisme. Tous deux, déjà actifs sous le gouvernement Sarkozy, avaient prévenu que, pressés, ils pouvaient éventuellement rencontrer les représentants syndicaux, mais entre deux portes, debout, juste le temps de récupérer une motion.

Mais une assemblée des agents décida qu'il en serait autrement. À leur arrivée dans la voiture du préfet, les deux grands commis de l'État furent contraints de s'arrêter dès le seuil de la porte d'entrée franchi. Une centaine d'agents, la majorité des présents dans les bureaux à ce moment-là, occupant tout le hall d'entrée, les attendaient fermement pour les interpeller sur leur avenir.

En effet Cécile Duflot a « assumé », pour reprendre le mot utilisé par son directeur de cabinet, de mettre fin aux missions de l'État qui venaient en aide aux communes, surtout aux plus petites, en matière d'application des droits du sol (permis de construire, certificat d'urbanisme, etc.) et d'aides techniques pour l'aménagement. Ce désengagement de l'État s'accompagne de la suppression de plusieurs centaines de postes au niveau national. Bon nombre d'agents se demandent donc ce qu'ils vont devenir, en particulier ceux qui travaillent encore dans les unités territoriales, loin de Grenoble.

Mais, au-delà de ces disparitions, chacun sent bien qu'à plus ou moins long terme ce sont toutes les DDT qui sont dans le collimateur de l'État, tellement les suppressions d'effectifs et les réorganisations s'accélèrent sur fond de RGPP de droite (Révision générale des politiques publiques) ou de MAP de gauche (Modernisation de l'action publique).

Après leur numéro de blabla qui n'a convaincu personne, les deux représentants ont parcouru en vitesse les services, faisant mine de s'intéresser au travail... dont ils programment la disparition !

Sur fond de morosité, cette action réussie a réchauffé l'ambiance.

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