BM Géodis, Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne) : Deux jours de grève et un succès04/12/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/12/une2366.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

BM Géodis, Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne) : Deux jours de grève et un succès

La plate-forme logistique de Bonneuil, dans le Val-de-Marne, traite aujourd'hui l'essentiel de la presse magazine française, qui y arrive par camions pour repartir par rail ou par route vers des dépôts répartis sur le territoire, d'où elle est acheminée vers les kiosques et les marchands de journaux. À l'appel des syndicats des sites de Bonneuil et de Chelle, les salariés se sont mis en grève le 27 novembre.

Le traitement de la presse, auparavant effectué dans des centres NMPP, aujourd'hui Presstalis, a été sous-traité à BM-Géodis, filiale de la SNCF, avec l'objectif de comprimer toujours plus les coûts. En quelques années, la dégradation des conditions de travail que cette politique a entraînée est impressionnante. 160 salariés permanents travaillent sur les deux sites, chauffeurs, préparateurs de commande, caristes et administratifs. Mais dans les entrepôts, les gilets jaunes des intérimaires sont bien plus nombreux que les gilets bleus ou orange des permanents. Les salaires sont à peine au-dessus du smic, pour un travail le plus souvent dans le froid et les courants d'air, sous une pression permanente de la hiérarchie. Les accidents du travail sont fréquents. La direction, prétextant la crise, cherche à réduire encore les effectifs, à obtenir des ruptures conventionnelles ou des départs négociés, et le moindre écart sert de prétexte à des sanctions.

Face à cette situation, les travailleurs revendiquent des augmentations de salaire et un treizième mois pour tous. Ils dénoncent la dégradation des conditions de travail et les licenciements. Deux jours de blocage du site ont permis d'imposer un petit recul à la direction, qui a accordé une prime de 150 euros aux sédentaires de Bonneuil. Cela ne permettra certainement pas de calmer le mécontentement, mais c'est déjà un premier succès de la mobilisation.

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