Pour que l'usine Aluminium Dunkerque de Loon-Plage rapporte 2,5 millions d'euros supplémentaires d'ici la fin de l'année, les patrons veulent tailler dans les effectifs, réduire l'utilisation des entreprises sous-traitantes et le recours aux travailleurs intérimaires.

Le four à cuire qui produit les anodes utilisées dans les opérations d'électrolyse a été entièrement refait à neuf. Mais la direction projetait d'y réduire les équipes de six à quatre travailleurs le 1^er décembre. Cela aurait signifié beaucoup plus de travail, de fatigue, de stress. Les 40 opérateurs des anodes ont donc tous signé une pétition affirmant leur refus de cette réduction d'effectif. Après une rencontre infructueuse avec le chef de secteur, ils ont décidé mardi 19 novembre de se mettre en grève à partir du poste d'après-midi. Le lendemain, le directeur s'est retrouvé face à des grévistes déterminés et sûrs de leur bon droit. Finalement, la direction a annoncé que, dans l'attente d'une nouvelle étude sur les charges de travail, elle n'appliquerait pas son plan.

La suspension de la grève a été votée en assemblée générale jeudi 21 novembre, les opérateurs ne sont retournés au travail que le lendemain matin. C'était avertir la direction que le mouvement reprendrait si elle s'entêtait.