Réforme fiscale : La comédie de la concertation commence28/11/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/11/une2365.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Réforme fiscale : La comédie de la concertation commence

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a lancé la « concertation » sur la « remise à plat » de la fiscalité, lundi 25 novembre, en recevant à Matignon les dirigeants des organisations syndicales et patronales, avant les représentants des partis politiques invités à donner leur avis quelques jours après.

Au vu des réactions des représentants syndicaux, le gouvernement a au moins atteint un premier objectif : les convaincre de revenir discuter. Jean-Claude Mailly, pour FO, a déclaré avoir trouvé le Premier ministre « déterminé », ajoutant : « Ce n'est pas un coup de com. » Pour le secrétaire de la CFDT, Laurent Berger, « ça ne peut pas s'arrêter là [...], ça ne peut pas être un coup de com ». La représentante de la CGC a été à l'unisson : « Pour l'instant, on fait confiance, mais on va être vigilants à toutes les étapes. » Quant au dirigeant de la CGT, Thierry Lepaon, il a souhaité que le gouvernement ne s'en tienne pas « à des bilatérales » et qu'il y ait une « confrontation avec le patronat ».

Ainsi, les réunions vont succéder aux réunions pendant un temps indéterminé... et, à la fin, le gouvernement fera ce qu'il voudra ! Les représentants des confédérations syndicales le savent très bien et s'en rendent complices, en laissant croire que les travailleurs auraient quelque chose à attendre de ces prétendues négociations.

Ces dernières années, toutes les attaques menées contre les classes populaires ont été accompagnées par ce genre de « rencontres sociales », aussi bien par Sarkozy-Fillon que maintenant par Hollande-Ayrault. Les gouvernements ne visaient, à chaque fois, qu'à donner du grain à moudre aux dirigeants syndicaux adeptes de la « confrontation » limitée à une rencontre autour d'une table dans un ministère. Mais la seule confrontation susceptible de mettre un coup d'arrêt aux offensives des patrons et du gouvernement contre le monde du travail devra se faire sur le terrain des luttes, dans les entreprises et dans la rue ! Mais il ne faut pas attendre des directions syndicales qu'elles l'organisent.

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