À Roissy, le personnel de Lufthansa a fait grève les 23 et 24 novembre. Ils se battent contre un plan de licenciements de la totalité des 199 employés de l'escale, ceux qui vendent les billets et font l'enregistrement.

Lufthansa fait pourtant des bénéfices. Et elle vise 2,5 milliards en 2015. Elle ne va pas non plus disparaître de Paris. Elle voudrait juste se débarrasser de son personnel et donner l'activité à un sous-traitant de sous-traitant, la société PCA, une filiale d'Europ Handling, qui fait elle-même partie du groupe de travail temporaire CRIT. Ce genre de reprise d'activité avec transfert, en s'arrangeant pour diminuer les acquis du personnel au passage, est courant à Roissy. Ce qui est nouveau, c'est d'une part de s'attaquer à une compagnie aérienne et surtout de ne pas reprendre l'activité. Car les salariés seraient licenciés, puis iraient postuler auprès de PCA, aux conditions de PCA, qui ne sont évidemment pas celles de Lufthansa. Seuls la moitié environ seraient repris, et sans garantie en plus, puisque d'ici deux ans la vente des billets serait dématérialisée.

Pour le personnel de Lufthansa, il n'est pas question de se laisser faire, et les grévistes feront de nouveau grève les 29, 30 novembre et 1^er décembre. C'est le seul moyen de se faire entendre.