Les prix des logements n'ont cessé d'augmenter en France depuis une quinzaine d'années. Comme les salaires stagnent, la durée de remboursement des emprunts atteint aujourd'hui des records.

Sur la période allant de 2005 à 2011, la masse des crédits immobiliers a presque doublé, passant de 442 à 800 milliards. Par foyer acheteur, le montant moyen a bondi de 58 000 à 92 000 euros. La durée de remboursement est passée de vingt à vingt-cinq ans pour les moins de 30 ans et a augmenté de quatre ans pour les trentenaires. Remontant un peu plus haut, l'Insee estimait qu'entre 2000 et 2008 la durée des emprunts immobiliers avait doublé.

Il manque dans le pays un million de logements. Cela alimente la spéculation immobilière, fait monter les prix, prive d'un logement correct toute une partie de la population. Quant à ceux qui gagnent suffisamment pour en acheter un, ils s'endettent presque à vie et sont menacés, en cas de perte d'emploi par exemple, de perdre à la fois leur logement et les mensualités déjà versées.

La société capitaliste défend le droit de propriété : pour les bourgeois, qui possèdent banques, usines et capitaux, pas pour ceux qui vivent de leur travail.