Le logiciel de paye en folie28/11/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/11/une2365.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le logiciel de paye en folie

Le ministère de la Défense semble décidé à abandonner le logiciel Louvois, qui sert au traitement des paies. Il accumule les bugs depuis sa mise en service il y a deux ans, et les tentatives de réparation ont échoué.

Savoir combien chacun va toucher, qu'il s'agisse de militaires ou de civils employés par le ministère, tient du jeu de hasard. Il est impossible dans ces conditions de gérer correctement son budget : tandis que certains touchent des trop-perçus, qu'ils doivent ensuite rembourser, d'autres se retrouvent à devoir boucler le mois avec 500 euros, voire moins d'une centaine, avec tous les problèmes que cela entraîne auprès des banques en attendant une éventuelle régularisation. Le ministère de la Défense affirme avoir réglé le problème de 12 000 de ses salariés et qu'il ne resterait que quelques centaines de dossiers à traiter, ce que démentent les intéressés, qui sont les mieux placés pour savoir réellement ce qu'il en est.

L'armée française est la seule administration à avoir autant de problèmes dans le versement des salaires, et sur une durée aussi longue. Elle perd la bataille du logiciel, mais il est vrai qu'elle a déjà perdu bien des guerres, y compris des guerres coloniales face à des peuples pour ainsi dire désarmés. Mais quand on pense que l'armée et son informatique sont aux commandes de milliers d'engins de mort bourrés d'électronique, avions de chasse, missiles, sous-marins atomiques, etc., ce n'est vraiment pas rassurant.

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