La Redoute, Roubaix-Wattrelos : Une manifestation à Paris réussie « Zéro sur le carreau, dix ans de garantie ! »28/11/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/11/une2365.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Redoute, Roubaix-Wattrelos : Une manifestation à Paris réussie « Zéro sur le carreau, dix ans de garantie ! »

Les salariés de La Redoute ont organisé leur quatrième manifestation le jeudi 21 novembre. Ils étaient plus de 400 à s'être déplacés à Paris pour manifester de la place Clichy à l'avenue Hoche, au siège de Kering, le nouveau nom de la holding qui appartient à Pinault et contrôle La Redoute.

La manifestation était dynamique, certains s'étaient entraînés à chanter les slogans dans les bus. Un nouveau slogan : « Pinault voyou, la Redoute est à nous » s'est rajouté aux « Zéro sur le carreau, dix ans de garantie » (de salaire). Même dans le 16e arrondissement, il y a eu de nombreuses marques de soutien : des employés de sociétés d'assurance ou de placement, sur les balcons des façades impeccables, applaudissaient la manifestation.

La présence d'autres salariés dans le cortège a été appréciée par tous. Il y avait ceux du théâtre Marigny de Paris, propriété de Pinault, menacés de licenciement. Il y avait des salariés de la Fnac, entreprise qui a rapporté des centaines de millions d'euros depuis 1994 à Pinault et dont il a choisi de se débarrasser en la plaçant en Bourse en juin 2013. Des salariés des Relais colis de différentes régions étaient présents, ainsi que des postiers, venus en soutien. Tous ont pu intervenir à la fin de la manifestation.

La direction de La Redoute n'a toujours pas annoncé le nom du futur repreneur. L'exemple récent de l'entreprise Mory Ducros a été discuté dans les ateliers de La Redoute, tant il ressemble à ce que veut faire Pinault. En effet, en 2010, DHL express avait été cédé par la Deutsche Post à Mory Ducros pour un euro, accompagné de 250 millions d'euros pour que le repreneur investisse. Aujourd'hui, les caisses seraient vides et l'entreprise est en menace de liquidation judiciaire. Au total, 7 000 emplois seraient supprimés.

Les travailleurs de La Redoute ont raison d'exiger un fonds de garantie financé par Pinault. Comme certains le disent, si Pinault donne des centaines de millions au futur repreneur, le minimum serait qu'il verse au moins la même somme à un fonds strictement réservé aux salariés de La Redoute.

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