Le travail à temps partiel s'est accéléré avec la crise et la flexibilité du travail et, dans certains secteurs tels que le commerce, la restauration, le nettoyage ou les services à la personne, il est presque devenu la forme habituelle d'embauche, à tel point que huit salariés sur dix sont en CDI. Peu qualifiés, ces emplois sont aussi parmi les plus mal payés.

Sans surprise, les femmes occupent 85 % des temps partiels, en partie parce qu'elles ont moins de qualification, mais aussi à cause des « stéréotypes sur leurs prédispositions à occuper certains types d'emplois », comme le pointe le rapport. Et si les deux tiers d'entre elles déclarent avoir choisi ce type de travail, c'est avant tout parce qu'elles y ont été contraintes en raison des charges familiales qu'elles sont souvent seules à devoir assumer.

En janvier 2013, une loi a bien été votée pour limiter le recours aux temps partiels « excessifs », mais elle n'est que de la poudre jetée aux yeux des travailleurs puisque les employeurs ont la possibilité d'y déroger en recourant à des accords de branche.

En période de fort chômage, comme actuellement, le travail à temps partiel devrait être la règle, pour tout le monde, mais selon des règles du jeu imposées par les travailleurs et non par les patrons : à savoir, partage du travail entre tous sans diminution de salaire, et avec un salaire qui permette à chacun de vivre décemment.