Prise en compte de la pénibilité du travail : Le patronat ne veut pas payer20/11/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/11/une2364.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Prise en compte de la pénibilité du travail : Le patronat ne veut pas payer

Le Medef et quatre autres organisations partent en guerre contre la prise en compte de la pénibilité instaurée dans le cadre de la réforme des retraites. Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, ils déclarent que ce dispositif représente « un nouveau coup porté à la compétitivité et à l'emploi ». La maigre cotisation de 0,2 % de leur masse salariale, que toutes les entreprises devront payer pour alimenter les « comptes pénibilité », représenterait même une menace pour 25 000 emplois ! Fort de ce chantage, le patronat réclame une compensation financière.

Cette mesure sur la pénibilité a pourtant été conçue uniquement pour faire avaler l'allongement à 43 ans de la durée de cotisation permettant de bénéficier d'une retraite à taux plein. Le gouvernement en a fait la promotion en déclarant que 20 % des salariés pourront en bénéficier, mais c'est un mensonge pur et simple, et le patronat le sait. Dans les faits, seule une petite minorité parmi ceux dont l'existence a été ruinée par de mauvaises conditions de travail pourra partir un peu plus tôt en retraite, ce qui ne leur rendra pas leur santé.

« Mettre la pénibilité au coeur de la réforme, c'est envoyer le message que le travail c'est pénible », reproche le Medef au gouvernement. Ceux qui écrivent cela imposent à des millions de travailleurs le travail de nuit ou dans un environnement bruyant, l'exposition à des substances chimiques dangereuses et le travail répétitif. Ils ne devraient pas être seulement légèrement taxés, mais lourdement sanctionnés.

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