Il n'y a pas que pour les travailleurs du commerce que la banalisation du travail du dimanche et lors des jours fériés a des conséquences négatives : elle en a aussi pour les salariés du nettoyage industriel.

Je travaille pour un organisme d'insertion, le GEIQ (Groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification), qui m'envoie faire des remplacements pour diverses sociétés de nettoyage. En semaine, j'enchaîne des missions dans des bureaux, des magasins ou des ateliers. Les plannings ne cessent de changer, les interventions peuvent être placées tôt le matin et tard le soir, créant des emplois du temps pleins de trous, pour un salaire à peine au niveau du smic.

En plus, on nous impose de travailler les jours fériés, alors même que tout notre entourage est en congé ces jours-là. Récemment, parce que des patrons du commerce ouvrent leurs magasins les 1er et 11 novembre, on nous a fait nous déplacer, pour une heure et demie à deux heures de nettoyage !

Je suis précaire, et je ne peux pas refuser. Elle est belle, leur prétendue liberté du travail.