Hôpital du Vinatier - Bron (Rhône) : Grève contre la fermeture de la blanchisserie20/11/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/11/une2364.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital du Vinatier - Bron (Rhône) : Grève contre la fermeture de la blanchisserie

À l'hôpital psychiatrique du Vinatier, le personnel de la blanchisserie a fait deux jours de grève, les 12 et 13 novembre, afin de ne pas voir disparaître un service de proximité indispensable à la bonne marche de l'hôpital, qui s'occupe, entre autres choses, du linge personnel des patients.

Les agents pensent, à juste titre, que le service aux patients, en particulier pour les vêtements individuels, sera de moins bonne qualité. Et ils ne comprennent pas pourquoi leurs emplois seraient supprimés.

Dans sa recherche permanente d'économies, la direction a annoncé cette fermeture il y a un peu plus d'un mois. Avec l'aval de l'Agence régionale de santé (ARS), et donc du gouvernement, elle prévoit de sous-traiter le linge à la blanchisserie industrielle des Hospices civils de Lyon, qui devrait prochainement ouvrir ses portes.

Si cela se faisait, 26 postes seraient supprimés à l'hôpital. Même si la direction annonce que tous les agents de la buanderie seraient reclassés, elle se garde bien de dire où et dans quelles conditions. Les licenciements se reporteraient sur 26 agents contractuels (CDD) travaillant dans d'autres services depuis des mois, voire des années.

Cela fait plusieurs semaines que les travailleurs de la blanchisserie s'adressent aux autres salariés de l'hôpital, se retrouvant nombreux au portail pour distribuer des tracts et expliquer aux soignants les raisons de leur lutte. Les paroles de soutien et les encouragements sont nombreux. À trois occasions, une centaine de personnes les ont accompagnés pour aller dire au directeur qu'ils n'étaient pas d'accord avec ses décisions.

Ces mobilisations réussies ont renforcé le moral des travailleurs. Du coup, le mardi 12 novembre, ils ont franchi le pas et se sont mis en grève. Les intimidations et les menaces de sanction du directeur, qui a qualifié leur grève d'illégale, n'ont pas empêché un vote unanime pour reconduire le mouvement le lendemain. Après ce coup de semonce qui a mis le directeur dans tous ses états, ils ont unanimement décidé de reprendre momentanément le travail jusqu'au 21 novembre, date à laquelle un préavis de grève a été déposé pour tout le personnel de l'hôpital.

Entre-temps, jeudi 14, ce sont plus de 100 personnes qui se sont de nouveau réunies en assemblée générale pour aller dire au directeur, devant les médecins, qu'il devait revoir sa copie. Il a jusqu'au 21 novembre pour y réfléchir.

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