Madagascar : Une situation sociale dramatique08/11/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/11/une2362.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Madagascar : Une situation sociale dramatique

Les informations qui suivent sont extraites de Le pouvoir aux travailleurs, mensuel édité par nos camarades de l'Union africaine des travailleurs communistes internationalistes (UATCI-UCI), qui donne un aperçu de la situation sociale à Madagascar.

L'hôpital de Befelatànana, l'un des plus grands de la capitale Antananarivo, se délabre pour cause de manque de crédits. Les canalisations sont si détériorées que la plupart des chambres ainsi que les toilettes sont sans eau courante. Pour que les malades puissent boire et se laver, leurs familles sont obligées d'aller puiser de l'eau à l'aide de seaux à une fontaine située dans la cour.

La ville de Toliara, capitale du Sud malgache, compte plus de 200 000 habitants. Elle est dans un état déplorable depuis le passage de cyclones en janvier et février derniers. Pratiquement rien n'a été fait, depuis, pour venir en aide aux victimes. La digue qui protégeait la ville des crues, fortement endommagée, n'a été que sommairement réparée alors que la nouvelle saison des pluies approche.

Dans les campagnes, les paysans sont en butte aux « dahalo » (voleurs de bétail et pilleurs en tous genres) qui sévissent en bandes organisées, l'État s'avérant incapable de mettre fin à leurs pratiques. Lors de la campagne pour le premier tour, les villageois ont vu des hommes d'affaires candidats débarquer de leur avion personnel ou de leur hélicoptère pour les convaincre de voter pour eux, alors qu'eux-mêmes n'ont parfois pas d'autre moyen pour se déplacer que de marcher pieds nus ou d'utiliser une charrette tirée par des zébus.

Peu de gens se font des illusions sur les candidats, mais ils étaient nombreux, y compris parmi les travailleurs et de façon générale les petites gens, à souhaiter que les élections annoncées depuis plusieurs années et sans cesse reportées aient enfin lieu. Ils espèrent que la crise politique déclenchée en 2009 se termine et que la vie reprenne son cours « normal », que le travail revienne, que les salaires soient augmentés, que les agents de l'État et des collectivités touchent leurs paies, que les hôpitaux et les écoles fonctionnent, que les bandits soient empêchés de nuire dans les campagnes, etc. Mais, quel que soit le nom qui sortira des urnes après le second tour, ces quelques illusions ne pourront être que déçues.

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