Faurecia, Cercy-la-Tour (Nièvre) : Chômage pour certains, travail du 1er novembre pour d'autres08/11/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/11/une2362.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Faurecia, Cercy-la-Tour (Nièvre) : Chômage pour certains, travail du 1er novembre pour d'autres

L'usine Faurecia de Cercy-la-Tour fabrique des sièges automobiles (armatures brutes et sièges de rechange), essentiellement pour Peugeot.

En 2012, il y a eu 32,8 jours de chômage. Depuis le début de l'année 2013, certains ont fait des semaines entières de chômage, d'autres chôment régulièrement un ou deux jours en début ou en fin de semaine. Par contre, pour certaines productions, il y a du travail de nuit et des heures supplémentaires.

Pour la semaine de la Toussaint, on a atteint des sommets. La plupart des travailleurs étaient en chômage toute la semaine, mais une chaîne de production devait travailler le 1er novembre ! La direction invoque différents prétextes pour expliquer la situation : les fournisseurs ne suivraient pas le rythme et des pièces manqueraient, ou bien la production serait supérieure au PDP (production de pièces produites par heure), ou bien il y aurait des erreurs dans le stock.

En réalité, la direction veut un maximum de flexibilité. Le groupe Faurecia est en train de se réorganiser. Les entités nord et sud Europe vont être regroupées pour les activités sièges automobiles. Elle veut mettre en concurrence toutes les usines européennes, pour accentuer la pression sur tous les travailleurs du groupe.

À l'usine de Cercy-la-Tour, même si la production diminue, les cadences de travail sont maintenues au plus haut. Les salaires, par contre, sont à la baisse. Les jours de chômage peuvent entraîner jusqu'à 200 euros de moins sur la paye.

Les actionnaires, eux, n'ont pas à se plaindre. Faurecia a fait 142 millions d'euros de bénéfices en 2012. La flexibilité, il n'y a qu'à eux que cela rapporte.

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