Plusieurs milliers de lycéens ont manifesté mardi 5 novembre pour protester contre l'expulsion en octobre dernier de Leonarda, la jeune collégienne kosovare, et de Khatchik, le lycéen arménien renvoyé dans son pays pour y effectuer son service militaire. Même s'il y avait moins de monde qu'avant les vacances de la Toussaint, la colère était toujours présente.

Cette manifestation montre que les lycéens et leurs syndicats, dont certains sont pourtant proches du PS, ne désarment pas dans leur lutte contre la politique d'immigration de Valls et du gouvernement, et c'est tant mieux. Ils ne se contentent pas de la proposition de Hollande de faire revenir la jeune Leonarda, et elle seule, sans sa famille. Pas plus qu'ils ne se satisfont de la circulaire envoyée par Valls aux préfets, leur demandant d'élargir l'interdiction d'intervention dans les établissements scolaires à l'ensemble des activités périscolaires.

Les syndicats lycéens ainsi que l'association Réseau éducation sans frontières (RESF) veulent aussi qu'aucun élève ne puisse être expulsé avant la fin de ses études puisque, conformément aux textes de loi, les établissements scolaires sont tenus d'accueillir les enfants, quels que soient leur statut et leur origine.

D'autres manifestations ou semaines d'action sont déjà programmées, et le gouvernement n'en a sans doute pas fini avec la fronde lycéenne.