PSA Sochaux : Des centaines d'ouvriers débrayent à nouveau17/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2359.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Sochaux : Des centaines d'ouvriers débrayent à nouveau

Le 11 octobre, la direction du groupe PSA clôturait les discussions avec les syndicats sur le plan d'attaques contre les salaires et les conditions d'existence qu'elle appelle « contrat social ».

À Sochaux, la direction organisait des réunions d'informations d'une demi-heure dans les équipes et recueillait auprès de la hiérarchie les éventuelles questions et réactions des ouvriers, qui d'ailleurs, engageaient de vives discussions. Ce même 11 octobre, à Sochaux, la CGT appelait à des arrêts de travail le matin et l'après-midi, sans la CFDT qui, contrairement au 3 octobre, ne s'y joignait pas cette fois ci.

500 ouvriers sur les deux équipes, un peu moins que le 3 octobre, ont à nouveau arrêté le travail malgré la présence du staff de la direction de l'atelier des presses aux réunions d'informations, et malgré des propos de chefs qui clamaient, par exemple : « J'ai un disque dur dans la tête qui note le nom de ceux qui font grève », etc. Dans bien des cas l'effet était tout l'inverse de celui escompté par leurs auteurs.

Réunis en assemblée, les grévistes votaient même en faveur d'un nouvel arrêt de travail, signaient et prenaient une motion à faire signer autour d'eux pour dire non au « contrat social » et affirmer qu'aucun syndicat ne devait signer le plan du patron contre leur avis. Les ouvriers défilaient ensuite en cortège dans les allées de l'atelier du montage en scandant avec tonus : « Le gel des salaires, on n'en veut pas », « Les samedis gratuits, on reste au lit », « La mobilité forcée, on n'en veut pas »... Ils ont même fait plusieurs haltes pour discuter chaleureusement avec ceux qui avaient hésité, ou, pour rire des chefs qui les suivent, les « suivettes », qui n'avaient, entre autres, pas mis de chaussures de sécurité.

Enfin, après avoir décidé de discuter autour d'eux pour se renforcer en essayant de convaincre les hésitants, les grévistes joignaient l'utile à l'agréable en sortant de l'usine plus tôt que d'habitude.

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