Nouveaux rythmes scolaires en Maine-et-Loire : Une réforme qui creuse les inégalités17/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2359.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Nouveaux rythmes scolaires en Maine-et-Loire : Une réforme qui creuse les inégalités

Depuis la rentrée, les 64 écoles publiques de la ville d'Angers ainsi que quelques communes limitrophes ont adopté la semaine de 4,5 jours, et trois jours à peine après la reprise des cours, le maire PS Frédéric Béatse se félicitait dans les colonnes du journal municipal d'une rentrée réussie ! Pourtant, quelques semaines après le lancement de l'opération, il est difficile de parler de réussite.

Certaines communes rurales, comme Soulaire-et-Bourg et Saint-Barthélemy- d'Anjou, ont décidé de rendre payantes les activités périscolaires. Le montant avoisine les 100 euros, ce qui exclut de fait les familles de milieu populaire. D'autres ne proposent que des activités gratuites mais peu attrayantes, faute de moyens financiers. Comment pourrait-il en être autrement quand l'État se désengage, laissant aux communes la charge de la mise en place concrète de la réforme ?

Angers dispose certes de plus d'infrastructures que ces communes rurales. Mais là aussi, tous les enfants ne sont pas logés à la même enseigne. Quand on s'éloigne du centre ville, la réalité est moins rose.

À l'école Jean-Jacques- Rousseau, dans le quartier de La Roseraie, le taux d'encadrement diminue, avec parfois un animateur pour 18 dans une école construite sur plusieurs étages et qui ne dispose pas des locaux adéquats. Les activités ont lieu pour l'essentiel... dans la cour, où elles se réduisent parfois à des jeux de ballon. Les écoles de ce quartier doivent « mutualiser » les animateurs qui courent ainsi d'une école à l'autre ! Quand on ajoute à cela le bas niveau de leur salaire, on n'est pas surpris d'apprendre que 30 des 130 animateurs embauchés par la ville ont déjà démissionné.

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