Le mensonge des difficultés financières de PSA17/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2359.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le mensonge des difficultés financières de PSA

Pour expliquer l'alliance possible avec Dongfeng, la presse patronale présente PSA comme « acculé financièrement », selon les termes du quotidien Les Échos. Le groupe aurait besoin de « renflouer ses caisses largement mises à mal » d'après L'Expansion. Et tous de reprendre les affirmations du PDG Varin sur les cinq milliards de pertes en 2012. Mais ces chiffres, sans aucune valeur, résultaient d'une opération comptable consistant à déprécier volontairement les actifs : bâtiments, usines, machines. Le directeur financier lui-même expliquait que ces pertes étaient « réversibles, c'est-à-dire que, si les perspectives économiques venaient à s'améliorer, nous passerions une écriture comptable inverse ».

Et surtout personne ne sait à combien s'élève réellement la fortune privée de la famille Peugeot. Certes, le magazine Challenges affirmait l'an passé qu'elle avait diminué de moitié, mais cela ne l'empêchait pas de se situer à la 36e place des fortunes professionnelles en France.

Et en revanche on sait d'où cela vient. En 2004, PSA comptait 87 000 travailleurs dans ses usines en France. En 2011, il n'en restait plus que 67 000. Dans le même temps, la production de véhicules, y compris en France, n'a cessé d'augmenter. Cela signifie que chaque travailleur a rapporté bien plus de profits aux actionnaires. Ces profits ont été empochés, ils ont servi à enrichir ces actionnaires, en premier lieu la famille Peugeot, sans que personne ne sache où ils ont été placés, à quoi ils ont été utilisés.

Il n'y a donc aucune raison de prendre pour argent comptant les dires des patrons. Il y a même toutes les raisons de ne pas les croire. Ils ont besoin du secret des affaires pour cacher leurs profits et asséner ainsi des mensonges sur l'état de leurs entreprises. La levée du secret des affaires et l'ouverture des livres de comptes permettraient aux travailleurs non seulement de dénoncer ces mensonges, mais même de voir où va l'argent, combien de profits sont réalisés sur leur dos, et combien d'emplois pourraient être créés en imposant de prendre sur ces profits et en répartissant le travail entre tous.

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