Derrière la « réindustrialisation » de Montebourg : La course aux subventions publiques17/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2359.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Derrière la « réindustrialisation » de Montebourg : La course aux subventions publiques

Lundi 7 octobre, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a réuni à Bercy une brochette de patrons et de cadres de grandes entreprises pour annoncer en grande pompe le lancement de la « course contre la montre » du made in France.

Le PDG de Renault Carlos Ghosn, celui de Veolia Antoine Frérot, ou celui de la société de services informatiques Atos Thierry Breton, ainsi que les représentants de PSA, Airbus, Saint-Gobain, Alcatel-Lucent, Gemalto et quelques autres ont été à cette occasion consacrés « chefs de pilote » des « 34 plans de réindustrialisation de la France ».

Il faut une sacrée dose de cynisme pour présenter comme des « hérauts de la réindustrialisation » ces patrons qui n'ont fait que supprimer des milliers d'emplois sans discontinuer ces dernières années. Le groupe PSA, qui est en train de fermer l'usine d'Aulnay en région parisienne, ou Alcatel-Lucent, qui vient d'annoncer une saignée dans ses effectifs, mériteraient plutôt le titre de champions du licenciement !

Cette sinistre farce sert en fait à justifier les habituelles aides publiques au patronat, car l'État a annoncé vouloir consacrer jusqu'à 3,7 milliards au financement de ces plans. Et il y a fort à parier que, conviés par Montebourg à se dépêcher de lui présenter une « feuille de route », ces dirigeants patronaux sauront ne pas perdre de temps. La course aux subventions, ils connaissent bien.

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