Crédit impôt compétitivité : Vingt milliards pour les patrons, des broutilles pour l'emploi17/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2359.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Crédit impôt compétitivité : Vingt milliards pour les patrons, des broutilles pour l'emploi

Il y a un peu moins d'un an était mis en place le dispositif CICE (Crédit impôt pour la compétitivité et l'emploi), à la suite du rapport Gallois, accordant vingt milliards par an de crédit d'impôt au patronat. Le comité de suivi du CICE vient de publier un rapport sur son efficacité.

Le moins qu'on puisse dire c'est que, en dehors des patrons pour lesquels c'est tout bénéfice, la collectivité n'y gagne pas grand-chose.

Tout d'abord, ce crédit d'impôt qui devait favoriser les entreprises exportatrices va en fait à toutes, y compris celles du commerce, de l'hôtellerie et de la restauration et les services administratifs. C'est l'ensemble du patronat qui empoche, avec pratiquement aucun résultat pour l'emploi. Certes, le dispositif n'est pas encore entré en application à 100 % mais, selon Ayrault, « cela a permis de créer 15 000 emplois ». En fait, il ne s'agit que d'une vague estimation.

Mais il est intéressant de comparer les deux chiffres. Avec 20 milliards par an, on pourrait assurer les salaires mensuels net de 1 500 euros, en y ajoutant les cotisations sociales (82 % du salaire net), à... 640 000 personnes.

Bien entendu, lorsque l'on crée des emplois, il n'y a pas que le poste des salaires, il y a les machines, les bâtiments, etc. Mais ces équipements existent déjà largement dans les entreprises dont il est question.

Le résultat est assez clair : pour les patrons, c'est 20 milliards de gagnés et tout au plus une pincée d'emplois... dont ils auraient sans doute eu besoin de toute façon.

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