Biomnis, Lyon-Gerland : Réorganisation en vue... avec moins de monde17/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2359.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Biomnis, Lyon-Gerland : Réorganisation en vue... avec moins de monde

Depuis le printemps dernier, les salariés du laboratoire d'analyses médicales Biomnis étaient en attente d'un plan de restructuration : il vient d'être annoncé.

Sur 754 emplois, ce laboratoire doit en supprimer 79 à Lyon-Gerland et 14 à Ivry-sur-Seine. En réalité, cela fera davantage à Lyon car, en plus, 42 personnes doivent être mutées de Lyon à Ivry, et il est vraisemblable que toutes ne pourront pas partir. Les causes de ces licenciements ? D'après la direction, ce seraient des difficultés financières.

Suite à la baisse des cotations des analyses médicales par la Sécurité sociale, on assiste depuis plusieurs mois à un regroupement de nombreux laboratoires pour faire des économies. Jusque-là, les petits laboratoires faisaient appel à Biomnis pour des actes complexes, mais leur concentration leur a permis de ne plus passer par lui. Ajouté à cela, le prix des produits qui servent aux analyses, et qui sont fournis par les trusts de la pharmacie, grimpe d'année en année. Le choix de la direction de Biomnis est donc de spécialiser chacun des sites : Ivry dans les analyses dites de routine, et Lyon dans les analyses plus complexes. Et, au passage, les salariés en feront les frais. Ils n'ont pas particulièrement moins de travail et ils ont même plutôt tendance, actuellement, à devoir en faire plus, en moins de temps.

Ce laboratoire, anciennement détenu par Mérieux, une des plus grosses fortunes lyonnaises, avait été racheté en 2008 par un fonds d'investissement anglais, qui vient de le céder pour un euro symbolique à un nouveau groupe. Ce dernier veut bien reprendre l'affaire... s'il y a restructuration, car les « marges » ne sont pas assez grandes. C'est toujours le même chantage. Mais combien ont touché les actionnaires ? Combien ce labo a-t-il généré de profits jusque-là, même s'il en fait moins maintenant ?

Il n'y a aucune raison pour que ce soient les salariés, eux qui font tourner le labo, qui supportent les conséquences de la réorganisation. Plusieurs débrayages ont déjà eu lieu qui ont regroupé la majorité du personnel, qui tient à dire qu'il ne veut pas se laisser faire.

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