Afrique du Sud : Hollande, VRP du patronat17/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2359.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Afrique du Sud : Hollande, VRP du patronat

Lors de sa visite d'État en Afrique du Sud, lundi 14 octobre, Hollande ne voyageait pas léger, avec huit ministres et une vingtaine de chefs d'entreprise dans ses bagages. Car derrière les échanges diplomatiques et les assurances d'amitié et de « partenariat équilibré » qui ont émaillé les discours de Hollande et de Jacob Zuma, le président d'Afrique du Sud, ce déplacement était, comme tous ceux du même genre, avant tout un voyage d'affaires.

Le grand gagnant de cette foire commerciale est Alstom, avec la confirmation d'un contrat de plus de 4 milliards d'euros pour fournir 3 600 wagons. GDF Suez empoche plus « modestement » 1,5 milliard d'euros pour la construction d'une centrale thermique et d'une centrale solaire.

Hollande a mis en avant le « bel exemple de partenariat » qu'offrait le contrat d'Alstom. L'entreprise s'engage à créer 8 000 emplois en Afrique du Sud et à employer « 69 % de pièces made in South Africa ».

Il est pourtant difficile de se fier aux promesses du trust Alstom, qui a procédé ces dix dernières années à des milliers de suppressions d'emplois dans le monde. Tout cela en continuant à être arrosé d'argent public, non seulement grâce aux commandes d'État qui le font vivre, mais aussi grâce à des millions d'euros de dégrèvements fiscaux. En 2011 par exemple, ce cadeau fiscal représentait 66 millions d'euros contre la promesse de maintenir l'activité et les emplois... au moment même où Alstom annonçait 100 licenciements de plus sur le site de Belfort.

Autant dire que la seule chose certaine dans ce « beau partenariat », ce sont les milliards qu'Alstom empochera aux dépens des classes populaires d'Afrique du Sud.

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