Vencorex – Pont-de-Claix (Isère) : Contre les plans patronaux Une première mobilisation02/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2357.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Vencorex – Pont-de-Claix (Isère) : Contre les plans patronaux Une première mobilisation

Le chlore est à la base des productions de la plate-forme chimique du Pont-de-Claix depuis sa création durant la Première Guerre mondiale pour fournir des gaz de combat. Malgré les suppressions d'emplois incessantes, le site emploie encore aujourd'hui, avec les sous-traitants et les entreprises extérieures qui y interviennent, environ un millier de travailleurs.

Vencorex, société à capitaux thaïlandais et suédois, est la plus importante entité de la plate-forme chimique du Pont-de-Claix après le démantèlement progressif de ce qui fut durant des dizaines d'années l'entreprise Rhône-Poulenc.

Mais l'inquiétude a grandi ces derniers mois en raison du renoncement de la direction à un certain nombre d'investissements dans la chaîne du TDI (isocyanates), dont dépendent les deux tiers de l'activité de la plate-forme. Aujourd'hui, bien des travailleurs sont convaincus que « les patrons veulent fermer la boîte » d'ici deux ou trois ans. Cette idée a été renforcée par le comité central d'entreprise qui s'est tenu mardi 24 septembre. Une quarantaine de salariés s'y sont rendus à l'appel de la CGT, sans obtenir en effet quoi que ce soit de neuf, la direction reportant encore ses annonces « stratégiques » au mois de novembre prochain.

Alors même que les pouvoirs publics ont récemment voté d'importantes subventions dans le cadre du renouvellement du plan de prévention des risques, tout indique que plusieurs ateliers sont d'ores et déjà dans la ligne de mire de la direction. Leur production de chlore est pourtant indispensable à la plupart des secteurs du site.

Jeudi 26 septembre au soir, la CGT appelait à trois heures de grève sur l'ensemble des équipes, c'est-à-dire jusqu'au samedi 28. Elle fut suivie de façon diverse selon les ateliers mais en bloquant quand même tout ou partie de la production. Toujours à l'appel de la CGT, le vendredi 27, une trentaine de personnes se sont rassemblées et ont bloqué l'entrée des camions trois heures durant, ce qui a permis d'alerter la presse sur la menace qui plane sur les travailleurs.

Face aux plans de la direction, ces réactions constituent un premier coup de semonce.

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