Retraites : La loi antiouvrière au Parlement02/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2357.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Retraites : La loi antiouvrière au Parlement

À partir du lundi 7 octobre, l'Assemblée nationale va examiner le nouveau projet de loi sur les retraites décidé par le gouvernement Hollande-Ayrault. Non seulement ce projet ne revient pas sur l'âge des départs à 62 et 67 ans instaurés en 2010 par Sarkozy, mais la durée de cotisation exigée pour avoir une pension de retraite à taux plein passerait progressivement de 41,5 années à 43 années.

Cela signifie pour des millions de travailleurs âgés de devoir vivre, entre leur perte d'activité salariale et leur droit à la retraite, avec des minimums sociaux ou même avec rien, avant de toucher, une fois à la retraite, des pensions amputées.

À cet ensemble de reculs voulus par le gouvernement s'est ajouté un autre mauvais coup, qui lui permettra de prendre 1,5 milliard dans les poches des quinze millions de retraités Il s'agit du report de six mois de la revalorisation annuelle des pensions, repoussée du 1er avril au 1er octobre. Seule limite, cette mesure ne sera peut-être pas appliquée à ceux qui sont sous le seuil de pauvreté, de 964 euros par mois !

Quant aux députés de l'UMP, ils préparent déjà la prochaine réforme des retraites dont ils rêvent. D'après eux, c'est 44 années de cotisations qu'il faudrait exiger pour donner droit à la retraite à taux plein, avec un âge de départ qui ne pourra être au-dessous de 65 ans !

Après la journée de grève et de manifestations du 10 septembre, beaucoup de travailleurs attendaient la suite. Mais, pour le moment, les directions syndicales se disant opposées à cette réforme n'en annoncent pas vraiment. FO appelle à un rassemblement devant l'Assemblée nationale le 15 octobre, auquel se sont jointes les unions régionales d'Île-de-France CGT, FSU et Solidaires, la CGT à une semaine d'action du 7 au 11 octobre et peut-être une journée d'action le 18. Chaque confédération privilégie, pour le moment, l'organisation de pétitions et de courriers adressés aux parlementaires et des rassemblements départementaux, comme le 10 octobre à Paris.

Alors que les gouvernements, de droite ou de gauche, mènent et mèneront une même politique antiouvrière, en l'aggravant à chaque fois, les directions des syndicats qui disent représenter les salariés se refusent à organiser la riposte qui serait nécessaire. Cette riposte, il faudra qu'elle ait lieu, avec ou sans eux.

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