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- Lutte ouvrière n°2357
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Dans les entreprises
Famar Lyon – Saint-Genis-Laval (Rhône) : Quatre jours de grève
En 2004, l'usine de Saint-Genis-Laval avait été cédée pour deux euros à la famille Marinopoulos, propriétaire du groupe Famar, spécialiste dans ce type de rachat et qui possède plusieurs usines en Europe. À l'époque, non seulement Famar n'eut rien à débourser, mais le groupe bénéficia d'une enveloppe pour les investissements, et d'un chiffre d'affaires garanti pendant deux ans. Aujourd'hui, ces garanties arrivent en bout de course et Famar veut continuer à s'enrichir sans rien débourser, mais en s'en prenant aux salariés, en infligeant une coupe sévère aux acquis sociaux.
Pour ce faire, la famille Marinopoulos a recruté une direction de choc, qui a multiplié ces derniers temps les sanctions contre les travailleurs. Cependant, elle aurait voulu les convaincre qu'il fallait accepter une baisse des salaires et une dégradation importante des conditions de travail. Pour cela, elle a organisé des réunions atelier par atelier et n'a cessé de souffler le chaud et le froid. Elle a expliqué, d'une part, qu'elle avait décidé de supprimer certaines fabrications pas assez rentables à son goût, d'autre part, qu'il y avait potentiellement des commandes importantes en perspective à condition d'accepter l'inacceptable. Bref, le chantage patronal habituel à l'emploi.
Mais, même si les travailleurs de Famar sont inquiets pour leurs emplois, c'est par la grève qu'ils ont répondu à ces attaques contre leurs acquis. La production a été complètement bloquée pendant quatre jours à partir du lundi 23 septembre. Tous les jours, des assemblées générales de grévistes réunissaient la quasi-totalité des ouvriers de production.
Pour l'instant, la direction reste sur ses positions. Les travailleurs aussi, car même si l'assemblée générale a décidé de suspendre la grève en fin de semaine, un nouvel appel à la grève a été lancé pour mercredi 2 octobre en vue de la réunion du comité d'entreprise devant entériner la casse du statut social des salariés.
Les travailleurs de Famar n'ont pas dit leur dernier mot.