Budget 2014 : Des vitamines pour l'agroalimentaire02/10/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/10/une2357.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Budget 2014 : Des vitamines pour l'agroalimentaire

Sous prétexte de soutenir la compétitivité de l'agriculture et de l'industrie agroalimentaire présentée comme « essentielle à la nation », le projet de budget 2014 est généreux pour les patrons de ces secteurs. Il prévoit la poursuite du dispositif d'exonération des charges sociales patronales pour l'embauche des travailleurs occasionnels du secteur agricole. Cette exonération sur l'assurance sociale agricole et les allocations familiales est totale lorsque la rémunération du salarié ne dépasse pas 1,5 fois le smic mensuel. Le projet envisage aussi la montée en puissance du crédit d'impôt compétitivité et emploi (CICE) tant en agriculture qu'en agroalimentaire. Ces deux dispositifs représentent un allègement de ce qui est appelé « le coût du travail » de près de 1,3 milliard d'euros dans ces secteurs.

Divers autres dispositifs déversent aides et crédits sur le secteur agroalimentaire. Le « contrat de la filière agroalimentaire » offrira par exemple 100 millions d'euros sur trois ans pour aider les industriels à l'exportation. Les mêmes industriels, dont certains, comme Besnier à la tête de Lactalis ou Doux, comptent parmi les plus riches de France, feront aussi partie des bénéficiaires du programme des « investissements d'avenir ». Ce sont 35 milliards d'euros qui sont prévus sur dix ans pour robotiser leurs usines.

Le principal problème des patrons de l'agroalimentaire sera de ne pas se perdre dans cette multitude de cadeaux. Mais le ministère de l'Agriculture a tout prévu : il devrait publier un livret déclinant les diverses aides avant la fin de l'année...

Partager