Joël Wilmotte, maire UMP de la commune d'Hautmont, ancien élu du PS passé par le RPR dans les années 1990, s'en est pris une nouvelle fois, dimanche 1^er septembre, aux gens du voyage de passage sur sa commune.

Afin de s'opposer au passage d'un groupe de 150 caravanes sur un terrain de la commune, il s'est rendu sur place et a barré la route du convoi avec sa propre voiture, se posant comme le dernier rempart face à l'arrivée des gens du voyage. N'arrivant pas à être pris au sérieux par ceux-ci, qui ont soulevé et déplacé son véhicule, il s'est empressé de faire couper l'électricité à proximité du site pour priver les familles du strict minimum. Il a également pris la décision d'annuler la cérémonie de commémoration de la libération de la ville prévue ce week-end-là en expliquant : « Je me voyais mal fêter la libération de la ville, alors qu'Hautmont est occupée. »

L'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe, auquel appartient la commune d'Hautmont, doit légalement disposer d'un terrain de grand passage pour accueillir ce type de rassemblement de gens du voyage. Mais les collectivités, qu'elles soient de droite ou de gauche, refusent d'aménager un tel équipement et se renvoient la balle depuis des années dans l'indifférence complice des ministres.

Dans les années 1990, Wilmotte s'était déjà illustré en tentant de limiter l'accès à l'école primaire et maternelle aux enfants d'origine étrangère, en ayant refusé de célébrer ce qu'il a appelé des « mariages musulmans » et en faisant jouer le droit de préemption de la mairie pour empêcher les familles d'origine maghrébine d'acquérir des biens immobiliers dans sa commune. En matière de xénophobie, voilà encore un multirécidiviste en liberté !