Pour le premier semestre 2013, la SNCF a affiché de bons résultats financiers, avec un bénéfice net de 580 millions d'euros. Pour expliquer ce résultat, ses dirigeants ont mis en avant la « maîtrise des coûts » – ce qui signifie la suppression des emplois et la dégradation des conditions de travail – , mais aussi les effets du crédit impôt compétitivité. La SNCF a en effet commencé à bénéficier, comme tous les patrons, de cette nouvelle ristourne proposée par le gouvernement depuis janvier. Rien que pour le premier trimestre, cela a représenté un cadeau de 106 millions d'euros, et cette somme ira encore en augmentant en 2014.

Ce financement public aurait pu servir à embaucher des cheminots, à augmenter les salaires ou à améliorer le matériel ferroviaire. Mais vu la politique affichée par les dirigeants de la SNCF, ce ne sera pas le cas.