En cette époque de campagne tous azimuts contre les « acquis » des travailleurs, il est de bon ton, dans les médias, d'expliquer à quel point la prétendue rigidité de nos lois sociales handicaperait la France dans la course à la compétitivité mondiale, avec des conséquences néfastes sur l'emploi.

Pour faire une telle démonstration, nul besoin de se baser sur des informations sérieuses, comme le montre le dernier exemple en date. Il s'agit cette fois du « classement annuel sur la compétitivité dans le monde » publié par le Forum économique mondial, organisateur chaque année du sommet de Davos. Selon lui, la France arriverait en 144^e position, sur 148 pays étudiés, en ce qui concerne la « facilité d'embaucher ou de licencier », juste devant des pays comme le Zimbabwe ou le Venezuela...

Un classement aussi convaincant que l'idée qu'il faudrait faciliter les licenciements pour favoriser l'emploi !