Le gouvernement fait les poches des retraités04/09/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/09/une2353.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le gouvernement fait les poches des retraités

« Il n'a jamais été question de mettre à contribution les petites retraites », a prétendu la ministre Marisol Touraine à propos de la réforme en cours. Elle a promis que tous ceux qui ne perçoivent que le minimum vieillesse, soit 787 euros par mois pour une personne seule, continueront à voir leur pension revalorisée tous les ans le 1er avril, et non le 1er octobre, comme cela est prévu pour les autres retraités.

Façon hypocrite de dire que, au-dessus de ce maigre montant, l'on touche une grosse retraite, et qu'on peut donc payer !

Payer, et toujours payer, c'est précisément ce que le gouvernement demande depuis un an aux retraités.

Avant la réforme actuelle, il y a eu en avril la taxe de 0,3 % sur les pensions imposables sous prétexte de financer la dépendance. À la même date, la revalorisation annuelle des retraites complémentaires a été réduite. Elle sera inférieure de 1 % à l'inflation jusqu'en 2015 au moins. Le gouvernement Ayrault a aussi choisi de ne pas revenir sur certaines mesures fiscales prises par Sarkozy, comme la suppression de la demi-part fiscale dont bénéficiaient les veuves, les veufs et les personnes isolées ayant élevé seules un enfant. Celles et ceux qui s'étaient retrouvés imposables à la suite de cette mesure continuent de l'être, et se voient toujours privés d'avantages sociaux comme l'exonération de la taxe d'habitation ou de la redevance audiovisuelle.

C'est sur cette barque déjà bien chargée qu'est venue s'ajouter la réforme des retraites. Entre le 1er avril 2013 et le 1er octobre 2014, les pensions ne seront pas revalorisées, et les années suivantes cette revalorisation n'interviendra plus qu'en octobre. Le pouvoir d'achat des retraités diminuera donc d'autant. De plus, la majoration de 10 % que touchent les retraités ayant élevé au moins trois enfants sera désormais imposable.

Mesure après mesure, le gouvernement Ayrault aggrave la situation des retraités, déjà bien compromise par les réformes qui ont diminué le montant des retraites depuis vingt ans. Beaucoup d'entre eux sont aujourd'hui réduits à compter le moindre centime, sans parler de ceux, de plus en plus nombreux, que voient arriver les Restos du coeur, le Secours populaire ou les centres communaux d'action sociale.

Prendre dans le porte-monnaie des retraités pour faire des cadeaux aux patrons, c'est le travail peu reluisant du gouvernement socialiste.

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