Hôpital Hôtel-Dieu (AP-HP), Paris : Contre la fermeture des Urgences – locaux occupés04/09/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/09/une2353.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Hôtel-Dieu (AP-HP), Paris : Contre la fermeture des Urgences – locaux occupés

Depuis dimanche 1er septembre, une trentaine de militants CGT et SUD, des membres du personnel et des usagers ainsi que des élus de partis de gauche (PG, PCF, EELV, républicains socialistes et des élus au conseil municipal de Paris) occupent symboliquement une salle de l'Hôtel-Dieu afin de protester contre la fermeture des Urgences. Lundi 2 septembre, une AG a rassemblé plus d'une centaine de personnes.

Apprenant que la direction de l'AP-HP jouait sur deux tableaux en donnant des consignes aux pompiers et au Samu de rediriger à partir du lendemain les patients vers d'autres Urgences parisiennes (déjà surchargées) alors que la ministre de la Santé Marisol Touraine avait annoncé en juillet qu'elle reportait la fermeture des Urgences de quelques mois, en clair après les élections municipales, ce collectif a saisi l'occasion de faire pression sur le ministère. Il faut dire que la fermeture de ces Urgences, qui accueillent 300 patients par jour en plein centre de Paris, peut être une question gênante dans la période électorale à venir.

Ce qui se passe à l'Hôtel-Dieu est révélateur de la politique de l'AP-HP dans tous ses hôpitaux : diminution du personnel et du nombre de lits, fusion et fermeture d'hôpitaux comme Bichat et Beaujon, ou comme l'Hôtel-Dieu et Cochin justement. Car la fermeture pure et simple des Urgences de l'Hôtel-Dieu s'accompagne du déménagement à terme de tous les services à Cochin.

La direction organise ainsi l'asphyxie des Urgences puisqu'il n'y a plus de réanimation, plus de garde de chirurgie le soir et le week-end, que le nombre de lits d'hospitalisation à la sortie des Urgences a été considérablement diminué. Le personnel des Urgences subit d'ailleurs d'énormes pressions pour chercher un poste ailleurs.

Il n'y a pas encore de véritables mobilisations du personnel aux Urgences, pas plus que dans les services d'hospitalisation qui sont déménagés à Cochin les uns après les autres. Mais la question posée est bien d'imposer au gouvernement d'autres choix budgétaires permettant d'assurer un système de soins et de conditions de vie et de travail dignes du 21e siècle.

Partager