Dans un lycée d'Orléans – la rentrée du professeur Ayrault : Pas convaincant du tout04/09/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/09/une2353.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Dans un lycée d'Orléans – la rentrée du professeur Ayrault : Pas convaincant du tout

Lundi 2 septembre, jour de la prérentrée pour les enseignants, le Premier ministre s'est déplacé en fin de matinée au lycée professionnel Gaudier-Brzeska, à Saint-Jean de Braye près d'Orléans. Il était accompagné du ministre de l'Éducation et de la ministre déléguée à la réussite éducative.

S'adressant aux nouveaux enseignants, il a dit vouloir une « vraie formation professionnalisante ». Sauf que pour toute formation, les enseignants stagiaires n'ont que trois heures de formation par semaine et en sont réduits à apprendre sur le tas dans des conditions souvent difficiles, cela sans même être sûrs d'être titularisés à la fin de leur année. De fait, les 17 000 nouveaux postes sont pour l'essentiel des postes précaires et ne couvrent même pas les 22 000 départs en retraite prévus.

Le Premier ministre s'est réjoui de l'ouverture d'une structure qui permettra à des élèves handicapés d'accéder aux métiers du BTP. Cela sonne de manière cynique quand on sait les conséquences qu'aura l'allongement de la durée des cotisations et de l'âge de départ à la retraite dans ces métiers particulièrement pénibles. Pénibilité au sujet de laquelle le gouvernement s'est contenté de formuler de vagues promesses.

Dans une allocution à l'ensemble du personnel, Ayrault a cherché à caresser les enseignants dans le sens du poil : « On n'est pas suffisamment conscient de ce que vous faites pour la réussite du pays. ». La plupart des présents n'étaient pas dupes. Un enseignant l'a interpellé en disant que les créations de poste étaient une goutte d'eau comparées aux 80 000 emplois supprimés ces dernières années. Le Premier ministre a repris la parole pour expliquer qu'il s'agissait d'un changement de longue haleine ! Sans doute comme pour le chômage...

À l'extérieur de l'établissement, des manifestants s'étaient rassemblés à l'appel de la CGT et de Sud pour dénoncer la politique du gouvernement et appeler à se mobiliser le 10 septembre.

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