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Leur société
Hausses des impôts et des taxes : La population de plus en plus ponctionnée
Ayrault a beau jurer, la main sur le coeur, qu'il mène une politique de justice fiscale, les travailleurs ont bien du mal à le croire. D'un côté, le patronat pleure la bouche pleine. Bien sûr, sur les 100 milliards d'exonérations que réclame à grands cris Pierre Gattaz, le président du Medef, le gouvernement n'en a accordé « que » 20, au titre du crédit impôt compétitivité. Mais en face, aucun cadeau n'est fait à la population laborieuse. Le poids des charges à payer est de plus en plus lourd, et touche des budgets incontournables. Le prix de l'électricité, entre 2013 et 2014, va augmenter de 10,25 % – il a déjà augmenté de 5 % cet été. Du fait du gel du barème de l'impôt sur le revenu, celui-ci a augmenté globalement de 17 %. De nombreux ménages se sont vus ainsi devenir imposables, alors que leurs revenus n'ont quasiment pas augmenté.
Et les coups ne s'arrêteront pas là, a prévenu le Premier ministre. Il lui faut trouver 33 milliards de prélèvements pour l'année 2013, qui s'ajoutent aux 22 milliards déjà ponctionnés en 2012. Mais où trouver cet argent ? Pas dans la poche des patrons ou des actionnaires, non. Le gouvernement envisage une hausse de la TVA, qui viendra s'ajouter aux hausses vertigineuses des prix, dans l'alimentation notamment. La taxe pour les services à la personne devrait passer de 5,5 % actuellement à 20 %. Cela va toucher particulièrement les services de ménage auxquels de nombreuses personnes âgées doivent avoir recours. Mais qu'importe : la TVA, impôt injuste par excellence puisqu'il est payé au même taux par le chômeur et par le milliardaire, est l'impôt qui rapporte le plus à l'État, et de loin : 141,2 milliards d'euros prévus en 2013. À titre de comparaison, l'impôt sur les sociétés s'élèvera dans le même temps à... 53,5 milliards d'euros.
Alors, pour stopper ces attaques, le monde du travail doit réagir et mettre en avant ses propres mots d'ordre. Les salaires doivent suivre les hausses des prix et des taxes : il faut l'échelle mobile des salaires ! S'il faut trouver de l'argent, le gouvernement doit le prendre où il est : dans les poches des grands patrons et des actionnaires qui se sont enrichis pendant des années, et qui continuent de s'enrichir, sur le dos des travailleurs !