Auvergne : Les insuffisances des services de santé28/08/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/08/une2352.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Auvergne : Les insuffisances des services de santé

Les difficultés des services de soins à domicile témoignent d'une situation difficile, tant pour les personnels que pour la population.

Dans les campagnes ainsi que dans les villes moyennes, ce ne sont pas les organismes sociaux qui manquent le plus, mais plutôt le personnel. Les aides à domicile doivent faire des soins, des courses et le ménage de personnes handicapées, généralement âgées ou malades. Le personnel chargé de ces tâches n'est jamais assez nombreux. Il est payé au strict minimum, avec des horaires à temps partiel, d'où des salaires atteignant tout juste la moitié du smic. Il s'agit dans la plupart des cas d'un personnel féminin, qui peut être contraint à des absences : congés de maternité ou garde des enfants, sans pouvoir alors être remplacé.

En cette période de congés d'été, la situation est encore plus tendue, toujours à cause du manque flagrant d'effectifs : il faut faire le travail de l'absente, et donc assumer dans la journée plus d'heures, d'où des retards chez les patients, qui doivent attendre parfois des heures pour leur toilette ou les repas. Les organismes, comme l'ADMR (Aide à domicile en milieu rural), parviennent à fonctionner difficilement, grâce à l'aide de bénévoles et avec le soutien financier – mesuré au plus juste – d'une municipalité et du conseil général.

Pour se rendre chez les uns et les autres, il faut aller d'une commune à l'autre, d'où la voiture indispensable. Mais comme les budgets sont trop serrés, il n'est pas possible d'attribuer un véhicule à chaque salariée. Alors il faut essayer de s'entendre avec une collègue qui utilise sa voiture personnelle, pour faire jusqu'à 1 000 km par mois pour de tels déplacements, pour lesquels seuls les frais d'essence sont remboursés. Certains organismes peuvent prêter à leurs salariées une ou deux voitures. Mais cela reste l'exception.

Il faudrait donc avant tout des moyens financiers suffisants, permettant d'embaucher le personnel nécessaire. Mais ce n'est pas la voie choisie par le gouvernement.

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