Une enquête de l'association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) fait le point sur le prix du permis de conduire. L'étude du CLCV, portant sur 447 des 11 000 auto-écoles qui couvrent le pays, montre dans quelle jungle doit se lancer le candidat au permis de conduire.

Nombre de ces auto-écoles ne respectent pas les obligations légales d'affichage visible des tarifs : une sur dix n'affiche rien, dans un tiers des cas l'affichage est incomplet. Mille astuces le rendent incompréhensible, depuis l'affichage placé perpendiculairement à la vitrine, jusqu'aux plantes vertes placées opportunément devant des tarifs dépassés.

L'enquête révèle ainsi l'arbitraire des tarifs des prestations : du simple au double pour un forfait de 20 heures de conduite, entre Lille et Paris. À Paris, les tarifs s'échelonnent entre 890 euros et 1 425 euros.

En réalité, le forfait « 20 heures » est bien souvent insuffisant et, avant d'être présenté à l'examen, le candidat est fortement incité à prendre des leçons de conduite supplémentaires. Ensuite, les délais d'attente pour passer l'examen sont très longs (jusqu'à quatre mois en Ile-de-France) et on est encore incité à poursuivre les leçons pour ne pas perdre la main.

Ce forfait « 20 heures » est avant tout un produit d'appel, et à l'issue de son parcours (qui comprend en outre les frais d'inscription à l'examen) la facture s'est notablement alourdie.

Le permis de conduire est une nécessité, soit pour une activité professionnelle, soit lorsque l'on vit dans des zones mal desservies par les transports en commun. Pourquoi ne pas apprendre la conduite à l'école, en faire une matière d'enseignement, et la rendre ainsi accessible à tous gratuitement ?