Arc International - Saint-Omer : Aux bons soins de Montebourg et du gouvernement23/08/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/08/une2351.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Arc International - Saint-Omer : Aux bons soins de Montebourg et du gouvernement

Mi-juillet, la direction d'Arc International à Saint-Omer a annoncé de nouveau la mise au chômage partiel de 1 980 salariés, cinq jours par mois, de septembre à décembre. C'est nettement plus que la mise au chômage des 1 200 travailleurs au premier trimestre 2013.

Même si la direction a augmenté sa part dans l'indemnisation du chômage, cela devrait se traduire par une perte de salaire de 3,8 % pour les ouvriers et employés et de 4,3 % pour les cadres. Cette perte, même limitée, est injuste, d'autant que la plus grande partie de l'indemnisation du chômage partiel est payée par l'État. Les actionnaires ont accumulé des centaines de millions d'euros depuis des années, des milliards si l'on remonte plus encore dans le temps. C'est sur ces bénéfices qu'il serait juste et logique de prendre pour payer les salaires intégralement et maintenir les emplois.

La direction d'Arc International se réfugie derrière un secret commercial qui masque la réalité. Si pour 2012, la direction annonce un déficit de 3,7 millions d'euros, contre un bénéfice de 18,4 millions en 2011, elle ne dit rien sur les avoirs des actionnaires qui n'ont cessé de vendre ces dernières années des secteurs de l'entreprise et d'en racheter d'autres dans divers pays, notamment en Russie. Ces chiffres de pertes ne veulent rien dire. Et d'ailleurs, sous couvert de « clauses de confidentialité », la direction refuse de communiquer le montant des cessions et des achats, craignant que ces chiffres ne révèlent une autre réalité, bien moins catastrophique que celle qu'elle livre au personnel dans le Pas-de-Calais.

En fait, Arc International bénéficie des soutiens du ministère de l'Économie au travers du Comité interministériel de restructuration industrielle mis en place en 1982, notamment sous forme de participations financières, le tout « dans une absolue confidentialité ».

Pour justifier sa politique, la direction déplore la situation : « Le premier élément défavorable, c'est la crise économique qui touche durablement l'Europe de l'Ouest et l'Europe du Sud dont la France et l'Espagne. Le deuxième c'est l'instabilité géopolitique au Moyen-Orient et notamment en Iran. » Mais qui sont les responsables de cette situation sinon les banques et les grandes entreprises comme Arc International, qui ne visent qu'à augmenter leurs profits, quitte à entraîner un effondrement du niveau de vie des populations ?

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