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Dans le monde
Portugal : L'austérité et les frictions dans le gouvernement
Ancien haut responsable de la banque américaine Citibank au Portugal, il aurait en 2005 proposé au gouvernement socialiste de l'époque une combine permettant de dissimuler une partie de la dette portugaise et donc de diminuer le taux officiel du déficit public. Ces révélations ont alimenté une campagne contre lui. Il a préféré démissionner plutôt que de mettre en danger le gouvernement, déjà ébranlé début juillet par la démission de son ministre des Finances et par le chantage à la démission du ministre des Affaires étrangères.
La politique suivie par le gouvernement de droite de Passos Coelho, sur les conseils de la Troïka (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), frappe durement le monde du travail : coupes dans les salaires, les retraites, la santé et les services publics, temps de travail allongé, âge de départ en retraite repoussé à 65 ans, suppression de 30 000 fonctionnaires, hausse d'impôts, au moment où l'impôt sur les sociétés se réduirait de 30 à 40 %. Pour des raisons d'économies, le ministère de la Santé refuse de commander pour les hôpitaux publics 31 médicaments nouveaux, contre l'asthme, l'hypertension, l'épilepsie ou le diabète.
La presse se réjouit de ce que le chômage serait momentanément passé de 17,7 % à 16,4 % grâce aux emplois d'été dans le tourisme. Mais il a progressé de plus de 7 % en un an et, selon les prévisions officielles, devrait atteindre 18,5 % l'an prochain. L'émigration a repris comme dans les années 1960-1970. L'économie est en récession (- 2,3 % cette année). Le budget 2014 qui est en préparation réserve sans doute d'autres mauvaises surprises.
Difficile dans ces conditions d'être populaire, quand on est ministre.