Les comptes de l'État actionnaire14/08/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/08/une2350.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les comptes de l'État actionnaire

Les quatre plus fortes hausses du CAC 40 depuis le 1er janvier concernent des entreprises où l'État est actionnaire : Renault, Safran, EDF, EADS. La valeur du portefeuille de l'État a ainsi connu une hausse de 20 % au mois de juillet et de 29 % sur les derniers six mois. Le journal Les Échos qui rapporte les chiffres salue ces bons résultats et se félicite des perspectives fructueuses que laissent entrevoir ces entreprises où l'État actionnaire a un pouvoir de décision.

Mais ces richesses, comment l'État les oriente-t-il ? Vers un mieux-être pour les travailleurs de ces entreprises, vers la satisfaction des besoins ? Que non ! L'enrichissement ne profite pas aux consommateurs, qui continuent à subir des augmentations de produits de base aussi indispensables que le gaz ou l'électricité et pour lesquels l'État est décideur. Quant à la présence de l'État au sein du groupe Renault, elle n'empêche pas les patrons de prévoir 8 250 suppressions de postes sur l'ensemble des sites du groupe automobile.

Dans les entreprises où son pouvoir de décision pourrait peser, l'État aligne ses choix sur ceux des patrons, préférant la rentabilité, y compris pour son propre compte, aux intérêts des consommateurs et des salariés.

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