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Dans les entreprises
Automobile : Les équipementiers et leurs profits
Les grands équipementiers automobiles ne manquent pas de mettre en avant des perspectives difficiles pour justifier les suppressions d'emplois intervenues depuis plus d'un an. D'après les statistiques officielles, leurs effectifs ont diminué de 7,3 % l'an dernier. Bien plus si on prend en compte tous les intérimaires et CDD, qui représentent une part importante des salariés des usines du secteur automobile et qui perdent en premier leur emploi.
Valeo, Faurecia, Plastic Omnium annoncent un chiffre d'affaires en baisse en 2012 en France. Mais dans le même temps leurs résultats ont été florissants à l'étranger. Ainsi chez Faurecia, contrôlé par PSA, les ventes des six premiers mois de l'année 2013 ont progressé de 27,4 % en Chine, 18 % en Amérique du Nord et 17 % en Amérique du Sud. Valeo affirme avoir pris dans la même période « pour 7,3 milliards de commandes, notamment avec les constructeurs allemands, GM et Ford ainsi que les Asiatiques », ajoutant que « 58 nouveaux programmes automobiles ont été lancés, soit un niveau record ».
Toutes ces entreprises, qui justifient le blocage des salaires, la flexibilité et les suppressions d'emplois par la « crise de l'automobile », font en réalité de plantureux profits qui se chiffrent en millions, si ce n'est en milliards.
Si « crise de l'automobile » il y a, ce n'est pas aux travailleurs d'en faire les frais. Leur mondialisation ne doit pas profiter qu'aux actionnaires, mais à tous les travailleurs qui ont participé à l'enrichissement de ces entreprises.