Natixis : Nouveau plan de suppressions d'emplois08/08/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/08/une2349.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Natixis : Nouveau plan de suppressions d'emplois

La banque Natixis, une filiale du groupe des Banques populaires et des Caisses d'épargne, a annoncé sa décision de supprimer de 500 à 700 postes dans le monde. Au niveau de la finance ce groupe pèse lourd, il se présente comme le deuxième acteur bancaire en France et emploie 20 198 personnes au total. 38,4 % de son activité est basée hors de France.

L'intention clairement avancée par la direction est de gagner plus, en investissant plus dans les pays à forte croissance. Il s'agit selon elle de compenser les torts que la crise lui aurait infligés.

Ce nouveau plan de suppressions de postes arrive après celui de 2009, qui avait aussi pour but d'accélérer les rentrées d'argent. Mais la direction estime qu'en 2009 elle a mis trop d'argent sur la table : de nombreux cadres sont partis avec plusieurs centaines de milliers d'euros en poche. Évidemment la banque n'en a pas souffert, mais elle aurait perdu 400 millions d'euros en supprimant environ huit cents postes à Natixis et autant chez les prestataires. Cependant, le gros de ses ennuis est dû aux pertes dans les prêts hypothécaires, les « subprimes », pour un montant de 3,7 milliards.

En 2013, elle espère donc faire partir en préretraite ces centaines de travailleurs à moindre coût. Selon un accord négocié entre syndicats et direction, il n'y aurait aucun licenciement. Si l'accord entre en vigueur après le comité central d'entreprise du 2 septembre, les salariés seraient mis à la porte avec 32 mois de salaire et une somme ne dépassant pas 250 000 euros. Dans le chantage qu'exercera la direction, il sera sans doute question de I'ANI, le nouvel accord national interentreprises qui demande aux travailleurs de choisir entre le Pôle emploi et l'obligation d'accepter ces conditions.

Les syndicats arguent qu'ensuite il n'y aura pas de licenciements pendant trois ans. Peuvent-ils en être sûrs ? En revanche, il est certain que le plan devrait être bouclé avant 2014 car pour les banquiers le temps presse.

Après l'annonce, le titre a augmenté à la Bourse de Paris : pour ces pauvres banquiers et autres parasites touchant des dividendes, n'est-ce pas l'essentiel ?

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