États-Unis – la flambée de Wall Street : Profits financiers, une menace pour la planète08/08/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/08/une2349.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis – la flambée de Wall Street : Profits financiers, une menace pour la planète

Alors que la dette des États européens continue de gonfler, menaçant toujours plus la cohésion de la zone euro et l'existence de la monnaie unique ; alors que l'économie chinoise ralentit et fait craindre un retournement brutal qui affecterait toute l'économie mondiale, la Bourse de Wall Street à New York bat tous les records.

En six mois, de début janvier à fin juin, l'indice Dow Jones rassemblant les actions des plus grandes entreprises américaines a bondi de 19 %. Ce sont les grandes banques qui arrivent en tête du palmarès. Ainsi, les cinq plus grandes banques américaines, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Bank of America, Citigroup et JP Morgan Chase, ont à elles seules fait un bénéfice cumulé de 21 milliards de dollars rien qu'en un trimestre, d'avril à juin.

L'enrichissement considérable de ces institutions financières, enrichissement dont profite toute la classe capitaliste, est le fruit de la spéculation. Car la croissance officielle de l'économie américaine n'atteint pas les 2 %, c'est-à-dire près de dix fois moins que la croissance de la Bourse.

Le gonflement rapide de cette nouvelle bulle spéculative à la Bourse est en réalité entretenu par l'État américain lui-même. Depuis maintenant près de cinq ans, le taux auquel les grandes banques peuvent obtenir un crédit auprès de la banque centrale, l'organisme responsable de l'émission de la monnaie, est toujours au plancher. Et chaque mois, par l'intermédiaire de cette même banque centrale, près de 80 milliards de dollars « neufs » sont injectés, via le rachat de créances douteuses qui ne trouveraient pas preneur. C'est cette politique d'argent facile pour la finance qui alimente en continu la spéculation.

Or, si les bulles spéculatives permettent des gains faramineux aux capitalistes, elles ne créent pas de richesses. Au contraire, en attirant les capitaux en vue de bénéfices rapides, elles assèchent les investissements dans le reste de l'économie et aggravent la crise. En outre, cette spéculation peut se retourner du jour au lendemain. La moindre mauvaise nouvelle financière peut faire dégonfler brutalement le prix des actions les plus recherchées et les transformer en bouts de papier sans valeur. Cela peut alors entraîner des faillites en chaîne et, au bout du compte, le chômage pour des millions de travailleurs de plus.

L'économie mondiale est constamment au bord du gouffre, à deux doigts d'un effondrement économique. C'est l'expression la plus aiguë de l'aberration et du danger que représente l'organisation économique capitaliste.

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