Les banques n'ont fait aucune difficulté pour accorder un report de paiement à l'UMP. Sur les onze millions d'euros d'ardoise laissée par Sarkozy, suite à l'invalidation de ses comptes de campagne, l'UMP avait sans difficulté recueilli 8,3 millions en trois semaines. Voilà qui donne une idée du milieu social, pour le moins aisé, de ces gens-là !

En revanche, un tiers de députés UMP se font tirer l'oreille pour donner. « Il nous fait perdre la présidentielle, il nous fait payer ses comptes de campagne et il nous présente la facture », a constaté l'un d'entre eux, représentatif de l'état d'esprit de ceux qui se sont rendu compte après coup qu'ils avaient misé sur le mauvais cheval.

Quant à Sarkozy, il a joué les grands seigneurs en versant 7 500 euros, la somme maximum que l'on peut verser annuellement pour soutenir un parti politique. Sauf qu'il n'a pas dit qu'il récupérera l'an prochain les deux tiers de cette somme sous forme de réduction d'impôt. Il n'a pas non plus proposé de prendre à sa charge les dépenses que le Conseil constitutionnel n'a pas validées, alors que rien, légalement, n'interdit à un candidat de financer lui-même sa campagne. Pourtant, avec quelques conférences internationales, qu'il facture entre 75 000 et 150 000 euros, le tour était joué.