Le matin du mardi 23 juillet, un chef d'équipe qui occupait le poste d'un ouvrier en congé a eu le pied gauche écrasé par un engin élévateur.

Son travail était de pousser des chariots à roulettes, sur lesquels les caristes posent des emballages de pièces qui vont être montées sur les voitures. À ce poste on est donc à pied au milieu du va-et-vient incessant des engins ; et d'autant plus près des engins que lors de la dernière réorganisation, la direction a tout concentré au plus près de la chaîne, afin de supprimer un maximum de postes, en évitant les déplacements.

Les travailleurs du secteur avaient alors dénoncé les risques et une série de débrayages avaient contraint les responsables à améliorer certains postes. La direction était donc parfaitement au courant des risques induits, mais elle a continué à les faire prendre. C'est d'autant plus révoltant qu'un accident similaire avait déjà eu lieu en février 2012, lorsqu'un camarade intérimaire de la société sous-traitante Trigo avait eu les deux chevilles écrasées par un engin.

Ces accidents rappellent à chaque fois que les patrons sont prêts à tout pour assurer leurs profits, quitte à ce qu'il y ait des accidents très graves.